Véritable allié de votre santé, le médecin traitant est avant tout un référent dans votre parcours de soins coordonnés. Aujourd’hui, chaque bénéficiaire de l’Assurance Maladie de plus de 16 ans est tenu de déclarer un médecin traitant pour pouvoir bénéficier d’un meilleur remboursement ainsi que d’un meilleur suivi.

Quelles sont les missions et les engagements de ce professionnel de santé ? Comment le déclarer à votre CPAM ? Comment changer de médecin traitant ? Mutuelle-Conseil vous informe.

Quel est le rôle du médecin traitant ?

Par définition, le médecin traitant est le praticien qui assure votre suivi de santé sur le long-terme et vous oriente à travers votre parcours de soins coordonnés.

En d’autres termes, ce praticien est votre interlocuteur privilégié en matière de soins de premier niveau et vous oriente vers les médecins spécialistes correspondant selon vos besoins.

Parce que son principal rôle est de coordonner tous les soins qui vous sont nécessaires, votre médecin traitant s’engage à :

  • assurer les soins et la prévention de 1er niveau ;
  • coordonner votre suivi médical et vous orienter vers des professionnels de santé spécialisés lorsque vos difficultés de santé sont hors de son champ de compétence ;
  • gérer et compléter votre dossier médical partagé ;
  • établir un protocole de soins en cas d’affection de longue durée (ALD)

Est-il obligatoire d’avoir un médecin traitant ?

En théorie, il n’est pas obligatoire de déclarer votre médecin traitant à l’Assurance Maladie.

Néanmoins, depuis le 1er Juillet 2005, chaque assuré âgé de de 16 ans et plus, doit librement désigner auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie un médecin traitant pour bénéficier du meilleur taux de remboursement par la Sécurité sociale et par votre mutuelle.

Par ailleurs, avoir un médecin traitant est important pour bénéficier d’un suivi régulier de votre santé et prévenir les potentielles maladies et affections liées à l’âge, à la prise de poids ou à la déclaration de symptômes.

De plus, il vous faut obligatoirement être orienté par un médecin traitant pour pouvoir consulter la plupart des médecins spécialisés et bénéficier de meilleurs taux de remboursement.

Les quelques spécialistes qui peuvent être consultés en accès direct sont :

  • les gynécologues (examens cliniques gynécologiques périodiques, actes de dépistage, prescription et le suivi d’une contraception, suivi des grossesses, IVG médicamenteuse) ;
  • les ophtalmologues (prescription et le renouvellement de lunettes, les actes de dépistage et de suivi du glaucome) ;
  • les psychiatres et neuropsychiatres (si vous avez entre 16 et 25 ans) ;
  • les dentistes (sauf actes chirurgicaux lourds) ;
  • les stomatologues (sauf actes chirurgicaux lourds).

Comment choisir son médecin traitant ?

En ce qui concerne le choix du médecin traitant, aucune contrainte particulière n’est imposée par la loi.

Zone géographique, secteur de convention, lieux d’exercice : à vous de choisir le professionnel de santé qui correspond le mieux à votre profil santé et à vos besoins. En général, c’est votre médecin de famille qui est désigné à l’âge adulte mais rien ne vous empêche de changer de médecin traitant.

Pour bien choisir votre médecin traitant, il est préférable de privilégier un professionnel proche de chez vous (accessible en voiture et/ou en transports en commun) et avec lequel vous vous sentez à l’aise.

Tout médecin inscrit au Conseil de l’Ordre peut être médecin traitant, ce qui signifie que votre référent peut aussi bien être un médecin généraliste qu’un spécialiste, exerçant en milieu hospitalier ou bien à la ville.

Comment déclarer son médecin traitant ?

Pour déclarer son médecin traitant, il est possible de demander directement au praticien lors de votre première consultation, sur présentation de votre Carte Vitale.

Vous n’avez aucune démarche à faire, pas de courrier à envoyer ou de formulaire à compléter puisque votre nouveau médecin se charge de remplir et de transmettre la déclaration en ligne à votre CPAM.

Autrement, la déclaration de choix du médecin traitant peut s’effectuer par courrier si le médecin vous le propose et avec votre accord. Dans ce cas, à vous de remplir et d’adresser le formulaire « déclaration de choix du médecin traitant » à votre Assurance Maladie.

En revanche, un médecin généraliste ou spécialiste a le droit de refuser d’être votre médecin traitant.

Comment changer de médecin traitant ?

Il est très simple de changer de médecin traitant en cas de déménagement loin de votre référent ou pour tout autre raison.

Sachez que vous n’avez pas à vous justifier de ce changement ! Pour ce faire, il vous suffit de remplir de nouveau le formulaire de déclaration de médecin traitant ou bien de demander directement à votre nouveau référent d’effectuer la déclaration en ligne.

Dans le cas où votre médecin n’exerce plus, vous pouvez choisir de rester avec le praticien ayant repris sa patientèle ou bien choisir un nouveau praticien.

Quel est l’impact sur les remboursements de santé ?

Avec un médecin traitant, le remboursement des consultations est pris en charge à hauteur de 70% du tarif de base. Sans médecin traitant, le remboursement des consultations ne donne droit qu’à une prise en charge à hauteur de 30%.

Toutefois, si votre médecin traitant est absent ou indisponible ou bien en cas de déplacement, vous pouvez consulter un autre professionnel sans être pénalisé dans le remboursement de vos dépenses de santé.

C’est par exemple le cas pour des consultations en vacances où vous n’avez pas réellement le choix. Dans ces cas-là, il s’agit d’une exception au parcours de soins coordonnés.

Quelle est la différence entre médecin traitant et médecin référent ?

Il n’existe aucune différence entre un médecin traitant et un médecin référent puisqu’il s’agit de deux termes différents pour désigner la même fonction.

Un médecin référent est désigné comme tel puisqu’il s’agit du praticien à consulter obligatoirement pour pouvoir être orienté vers un professionnel spécialisé. De surcroît, il est considéré comme une figure référente dans le cadre d’un protocole de soins pour les patients souffrant d’ALD.