A partir de 50 ans, même en l’absence de troubles urinaires, il est souhaitable de consulter soit son médecin généraliste, soit un urologue, afin de débuter un suivi prostatique et éliminer éventuellement un cancer de la prostate, par le dosage des PSA et le toucher rectal annuel.

Il est important de savoir que le cancer de la prostate ne donne pas de signes précurseurs à la phase initiale de la maladie. Le dépistage du cancer de la prostate se fera donc de manière individuelle et volontaire à partir de 50 ans.

Retrouvez les conseils du docteur Stanislas Ribykowski, Chirurgien-urologue :

Comment se fait le dépistage du cancer de la prostate ?

Il faut tout d’abord savoir que le dépistage du cancer de la prostate n’est pas systématique chez les hommes qui ne présentent aucun symptôme. En effet, les démarches sont volontaires : parlez-en avec votre médecin traitant si vous souhaitez en savoir plus ou vous faire dépister en consultant un urologue.

Deux examens sont nécessaires pour réaliser le dépistage du cancer de la prostate :

  • le dosage du PSA : vous faites une prise de sang qui mesure le taux de PSA. Il s’agit d’une protéine produite par la prostate, qui est normalement présente en faible quantité.
    Attention néanmoins, les résultats peuvent être faussés selon vos activités les jours qui précèdent votre bilan sanguin : par exemple, évitez les rapports sexuels ou le sport. Votre médecin vous fournira plus de détails à ce sujet. Les résultats doivent aussi être interprétés selon votre situation.
  • le toucher rectal : le médecin vérifie l’aspect de votre prostate. Cet examen clinique a toutefois ses limites, puisqu’il ne permet de déceler que les tumeurs palpables.

Les limites du dépistage du cancer de la prostate

Dans la moitié des cas, le cancer de la prostate n’est pas agressif et évolue lentement sur 10 à 15 ans avant l’apparition des premiers symptômes. Ces patients n’ont pas forcément besoin de traitement ou d’opération. Or, en se faisant dépister, ces personnes seront suivies (ce qui crée de l’anxiété) et les traitements reçus peuvent affecter leur vie quotidienne, alors qu’elles n’auraient même pas remarqué leur cancer en temps normal.

Les résultats du dépistage sont également soumis à interprétation. En effet, dans 10 % des cas environ, un taux de PSA faible n’exclut pas le cancer de la prostate. Le patient est donc rassuré à tort. Le toucher rectal n’est pas non plus totalement fiable et cet examen, bien qu’indolore, demeure inconfortable.

Aussi, si vous êtes inquiet ou si vous vous interrogez sur ce dépistage, nous vous recommandons d’en parler à votre médecin traitant, qui est le seul capable de répondre à vos questions.

Source : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-prostate/depistage

Faut-il se faire dépister du cancer de la prostate avant 50 ans ?

Le risque de développer un cancer de la prostate avant 50 ans est assez faible. Certains critères personnels sont cependant à prendre en compte et peuvent augmenter le risque, comme les antécédents familiaux ou l’origine afro-antillaise.

Le dépistage du cancer de la prostate pourra alors être conseillé avant 50 ans (généralement vers 40 ans) chez les personnes à risque.

Quand faire un dépistage ?

À l’âge de 60 ans, 40 à 50 % des hommes ont un cancer de la prostate, mais ils n’en souffriront jamais jusqu’à la fin de leur vie. Tout le travail du médecin consistera à identifier les cancers dangereux ou agressifs qu’il faudra traiter et ceux qui seront « latents ».

Comment sait-on si un cancer est dangereux ou pas ?

C’est grâce à la biopsie qu’on sait si un cancer de la prostate est dangereux ou non. C’est l’analyse au microscope qui permet de voir les caractéristiques de la tumeur globalement. Si le cancer ressemble à la prostate normale, il n’est pas agressif. Il ne faut traiter en principe que les cancers dangereux. Le traitement peut consister en une opération mais aussi en une irradiation.

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