Selon l’AFIPA (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable), sur les 12 derniers mois, 80% des français ont eu recours à l’automédication et environ 1 français sur 2 demande conseil à son pharmacien régulièrement.

Qu’est-ce que l’automédication ?

L’automédication n’est pas un traitement, il s’agit d’ un comportement responsable qui consiste pour toutes les personnes qui le souhaitent de soigner certaines maladies grâce à des médicaments autorisés. Ces médicaments sont accessibles sans prescription et ils sont efficaces dans les conditions d’utilisation indiquées.

Les médicaments utilisés dans le cadre de l’automédication servent généralement à guérir des maladies dites bénignes comme les rhumes, les maux de têtes, les maux de ventres, les maux de gorges, etc. En 2014, ces médicaments autorisés sans prescription représentaient 15,4% du marché global.

Cette pratique engage la responsabilité de l’intéressé mais aussi celle du pharmacien qui se doit de lui rappeler le bon usage des médicaments vendus sans ordonnance.

L’automédication peut-elle être remboursée par la mutuelle ?

Sans ordonnance, les médicaments ne peuvent être remboursés par l’assurance maladie. Toutefois certaines mutuelles remboursent l’automédication par le biais d’un forfait.

Ainsi, ces mutuelles mettent en place un forfait annuel de remboursement pouvant aller de 30 à 150€ environ. D’autres proposent une option payante chaque mois permettant de se faire rembourser les médicaments selon un plafond indiqué.

Pour se faire rembourser par votre mutuelle, la démarche est très simple : il vous suffit de leur envoyer un courrier contenant le ticket donné par votre pharmacien lors de l’achat.

Voici des mutuelles qui remboursent la pratique de l’automédication à titre d’exemple :

  • Maaf : forfait qui peut aller de 50 à 80€ par an
  • Allianz : forfait pouvant aller jusqu’à 100€ par an
  • Swisslife : forfait qui peut aller de 20 à 106€ par an sur la pharmacie non prise en charge par la Sécurité sociale (vaccins, phytothérapie, contraceptifs, etc.)

Qui est concernée par cette pratique ?

Tout le monde peut pratiquer l’automédication mais cela peut poser un problème chez les seniors : 60% d’entre eux pratiquent cette méthode et 20% des hospitalisations liées aux seniors viennent de la prise de médicaments. On peut donc s’interroger sur les risques de l’automédication, de nombreuses hospitalisations pourraient être évitées si l’information liée à ces risques circulait d’avantages.

Toutefois les seniors sont suivis de manière importante par leurs généralistes et souvent également par un spécialiste notamment par un cardiologue.

Les étudiants aussi utilisent l’automédication. Selon une étude menée par le réseau emeVia en partenariat avec l’institut de sondage CSA, les étudiants sont de plus en plus nombreux à avoir recours à l’automédication. Ce qui représentaient environ 49% en 2015 et ils sont 54% à préférer attendre que leur état s’améliore plutôt que d’aller consulter un médecin. Ces choix s’expliquent souvent par le refus de payer une consultation chez un médecin généraliste.

L’automédication présente de nombreux risques :

Quels sont les risques de l’automédication ?

  • Mauvaise utilisation de certains médicaments
  • Risque d’intoxication dû à un nombre trop important de médicaments consommés ce qui peut provoquer une mauvaise interaction
  • Mauvaise observation des symptômes qui entraîne un mauvais diagnostic et la prise d’un traitement qui ne sera pas approprié
  • Risques d’intolérances ou d’allergies
  • Retarder ou réduire les effets d’un traitement prescrit par un médecin

L’automédication : des enjeux importants ?

Selon l’association Afipa qui représente les industriels qui produisent et commercialisent les produits de la santé, l’automédication présente un enjeu important. L’association a réalisé une étude qui montre que l’automédication permet de d’engendrer 1,5 milliard d’économie en un an seulement. Ce chiffre tient compte des économies réalisées sur les consultations médicales et les remboursements des médicaments par l’assurance maladie.