Pendant la grossesse, un grand nombre de médicaments que l‘on consomme habituellement deviennent potentiellement dangereux. Cependant, certaines situations obligent parfois les femmes enceintes à prendre un traitement, alors comment faire ? Vous devez simplement être vigilante quant aux contre-indications !

Tandis que certains médicaments sont strictement contre-indiqués, d’autres ne doivent être pris qu’à un certain moment de la grossesse ou bien lorsque votre santé nécessite impérativement un traitement. Pour vous aider à y voir plus clair, Mutuelle Conseil fait le point sur les familles de médicaments qui ne doivent pas être utilisées pendant tout ou partie de la grossesse.

Les antibiotiques pendant la grossesse

Certaines familles d’antibiotiques sont sans danger pour le fœtus et peuvent être prescrites au cours d’une grossesse, c’est notamment le cas des pénicillines qui sont utilisées pour soigner l’angine. Toutefois, d’autres familles plus problématiques sont contre-indiquées aux femmes enceintes : c’est le cas des tétracyclines qui peuvent traverser le placenta et se déposer sur les dents, provoquant ainsi une coloration jaune ou brune des dents de lait du bébé.

En résumé, les familles d’antibiotiques contre-indiquées au cours d’une grossesse sont les suivantes :

  • les cyclines (déconseillés au cours du 1er trimestre et contre-indiqués à partir du 4ème mois)
  • les aminosides (ils peuvent être à l’origine d’une toxicité auditive et rénale pour le fœtus)
  • les tétracyclines
  • les quinolones

Prendre des anti-inflammatoires lorsque l’on est enceinte

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont les médicaments les plus utilisés dans le monde, notamment parce qu’ils sont délivrés sans ordonnance en pharmacie. Néanmoins, l’aspirine et ses dérivés peuvent être toxiques pour le bébé, plus particulièrement sur les plans cardiaque, pulmonaire et rénal. De plus, ils peuvent également provoquer chez la mère une hémorragie au moment de l’accouchement en raison de leur effet anticoagulant.

Ainsi, la prescription d’AINS est formellement contre-indiquée à partir du 6e mois de grossesse par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé ( ANSM). Malgré cela, leur utilisation doit tout de même être évitée au cours des 5 premiers mois. En cas de douleurs, sachez que le paracétamol est l’antalgique généralement conseillé pour les femmes enceintes.

Les antidépresseurs et les somnifères en cas de grossesse

Les antidépresseurs bouleversent le fonctionnement des reins et sont donc déconseillés au cours d’une grossesse. Toutefois, si vous êtes sous traitement, votre médecin optera pour une diminution de la posologie plutôt que d’arrêter brutalement.

Quant aux somnifères, ils ne doivent pas être utilisés sans avis médical. En effet, la prise répétée d’un somnifère de la famille des benzodiazépines en fin de grossesse peut être responsable d’effets indésirables chez le nouveau-né. Néanmoins, si vous avez besoin de repos, des traitements sans danger existent pour lutter contre l’insomnie : favorisez les médecines douces comme l’homéopathie et les médicaments à base de plantes.

Les traitements contre l’acné en période de gestation

L’isotrétinoïne est une molécule présente dans le traitement contre l’acné, elle est formellement contre-indiquée au cours d’une grossesse puisque son utilisation peut entraîner une malformation sévère chez le bébé.

Pour assurer la bonne santé de chacun, les femmes ayant recours à un traitement contre l’acné doivent signer un document conservé par le médecin, attestant avoir reçu les informations nécessaires. Puis tous les mois, à chaque renouvellement de traitement, un test sanguin de grossesse négatif datant de moins de trois jours doit être présenté au médecin.

Attention à l’automédication

Dans un premier temps, une consultation pré-conceptuelle avec votre médecin permettra de faire le point sur les médicaments contre-indiqués au cours de votre grossesse. En effet, il faut parfois modifier voire supprimer certains médicaments avant même que vous ne tombiez enceinte, ceux-ci pouvant être dangereux pour le développement fœtal.

Cependant, si vous avez encore un doute sur un médicament, vous pouvez téléphoner au centre de pharmacovigilance de votre région. Un spécialiste informé des risques répondra à vos inquiétudes.

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