Dans le cadre d’études suivies à l’étranger, il est essentiel de prévoir, au préalable, une couverture santé pour parer tout aléa sur place. Cette démarche n’étant pas systématique, il est d’autant plus recommandé de vérifier les actions à engager en ce sens selon le pays où les études doivent se dérouler. En effet, si les pays européens offrent généralement un niveau de couverture similaire à celui de la France, il n’en est pas de même pour les autres pays du monde pour lesquels les frais de santé peuvent s’avérer extrêmement élevés.

Quel remboursement des frais de santé en Europe ?

Les pays européens octroient les mêmes droits aux remboursements que pour leurs habitants. Il suffit, à ce titre, de demander à sa mutuelle la Carte européenne d’assurance maladie (CEAM) une quinzaine de jours avant son départ. Il en est de même pour les étudiants devant simplement effectuer leur stage dans l’un des pays européens, dès lors que celui-ci est assortit d’une convention de stage.

Cette carte individuelle, nominative et gratuite, établie pour une durée de deux ans (après le 1er juillet 2014), peut être utilisée dans tous les pays de l’Union européenne, ainsi que la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Il faut donc a minima se procurer la CEAM. Attention toutefois pour la Suisse, dont l’offre de soins bien qu’optimale nécessite l’adhésion d’une complémentaire santé, les frais étant extrêmement élevés.

Par ailleurs, pour faciliter son séjour, il existe une application gratuite pour Smartphone qui permet de consulter les différentes informations essentielles sur l’utilisation de la CEAM.

Quel remboursement des frais de santé en dehors de l’Europe ?

La couverture santé varie selon la situation de l’étudiant. S’il s’agit d’un échange, l’étudiant bénéficie de ses droits de Sécurité sociale française, ce qui donne lieu à des remboursements sur la base des tarifs français. En revanche, s’il s’agit d’une inscription dans un établissement étranger, il faudra se renseigner sur les démarches d’adhésion et de remboursement spécifiques au pays d’accueil.

Par ailleurs, les droits diffèrent également selon l’âge de l’étudiant. A moins de 20 ans, les frais médicaux de la personne concernée peuvent être remboursés par l’assurance maladie de ses parents sous trois conditions :

  • s’inscrire dans un établissement pour obtenir un diplôme officiel,
  • fournir un certificat de scolarité,
  • régler ses frais médicaux sur place et les communiquer à son retour pour remboursement.

Au-delà de 20 ans, l’étudiant devra s’inscrire auprès du pays d’accueil.

Chaque pays dispose d’un régime de sécurité sociale spécifique, ce qui induit naturellement une protection sociale différente. Au Japon par exemple, le Ministère de l’éducation offre un taux de remboursement équivalant à 80% des frais grâce à la National Health Insurance. Aux Etats-Unis, en revanche, les frais de santé sont extrêmement onéreux et tout étudiant doit prouver qu’il est bien couvert par une assurance lors de ses études.

S’agissant d’un déplacement à l’étranger dans le cadre d’un stage, le remboursement ne porte que sur les soins urgents, mais il est tout à fait possible, dès son retour, de solliciter les services de sa mutuelle à condition d’avoir conservé les justificatifs de soins.

Plus globalement, il est conseillé de souscrire également un contrat d’assistance pour le remboursement des frais et le rapatriement en cas de maladie. Afin d’en savoir davantage sur les spécificités du pays dans lequel le séjour a lieu, l’étudiant peut s’adresser à sa caisse d’Assurance Maladie, la Caisse des Français de l’Etranger, l’assureur ou le Ministère des affaires étrangères.

Quel remboursement des frais de santé au Québec ?

Le Québec, quant à lui, a mis en place un dispositif dédié au remboursement des dépenses de santé, dans le cadre d’un protocole d’entente entre les deux pays. Ainsi, il est possible d’obtenir des remboursements de la Sécurité sociale française sans aucune autre adhésion spécifique.

Les dispositions de l’accord s’appliquent pour tout étudiant français faisant l’objet d’un échange universitaire et inscrit dans une université française. A ce titre, il faut remplir le formulaire SE 401-Q-106, récupéré auprès de l’Assurance Maladie, pour le présenter ensuite à son arrivée auprès de la Régie d’assurance maladie du Québec.

Pour les étudiants relevant du régime général et inscrits dans un établissement québécois, c’est le formulaire SE 401-Q-102 qu’il conviendra de transmettre, avec les autres pièces demandées à cette même occasion.

Quand souscrire une complémentaire santé ?

Vous l’aurez compris, les études dans certains pays requièrent malgré tout la souscription d’une complémentaire santé, les tarifs pratiqués sur place étant bien plus onéreux. Il convient, dans ce cas, d’opter pour une complémentaire valable à l’international, pour la durée de votre séjour et spécifique au pays dans lequel vous devez vous rendre pour effectuer vos études. D’ailleurs, certaines mutuelles étudiantes proposent une double couverture, valable en France comme à l’étranger. Mais dans tous les cas, il sera plus judicieux de bien examiner les spécificités du pays en question pour savoir ce qu’il en est exactement et réagir en conséquence.